Découvrez nos offres en consulting, formation et accompagnement

Vous avez besoin d’un accompagnement sur un projet ou d’un appui ponctuel ? Vous souhaitez un regard extérieur sur une situation, sur votre fonctionnement institutionnel ou sur votre dynamique d’équipe ?

Les professionnels de TRIBU vous accompagnent dans vos réflexions et dans l’élaboration de solutions concrètes. Nos offres sont adaptables à votre demande et à vos besoins.

Max Jacot drogues réduction des risques RDR consulting formation

Comprendre les enjeux et les cadres internationaux des politiques drogues

Cadres légaux – Prohibition – Justice sociale

De la déclaration de guerre contre la drogue lancée par Richard Nixon en 1971 à de nouvelles politiques prenant en compte la consommation et l’expertise des usagers, près de cinquante ans se sont passés.

Abstinence, prohibition, criminalisation et incarcération des consommateurs, multiplication des trafics de drogues, violence, dégradation des conditions de vie … les politiques répressives mises en place par de nombreux pays ont montré leur inefficacité. Elles n’ont pas permis la diminution de la consommation de drogues, ni même sa limitation. Pour exemple, entre 1998 et 2018, le nombre de personnes usagères de drogues est passé de 185 à 269 millions, soit une augmentation de plus de 45 %. En les plaçant comme délinquants, ces lois punitives ont eu des effets délétères sur les consommateurs et même sur la société. Elles ont renforcé les risques et les méfaits par rapport à leur santé, leur liberté individuelle, les ont inhibés voire empêcher d’entrer dans des démarches de changement. Elles ont en fait nui à toute politique de santé publique visant une vraie prise en compte efficace de l’usage de drogue au bénéfice de tous.

Dans le monde, de nombreux pays appliquent encore ces politiques répressives alors que d’autres ont choisi d’emprunter de nouvelles voies… en proposant des programmes expérimentaux et novateurs, avec une participation active des consommateurs.

Ce module propose de reprendre les éléments majeurs de l’évolution de ces politiques drogues, en replaçant dans leurs contextes les termes légalisation, dépénalisation, décriminalisation et réglementation qui restent encore flous pour la majorité des personnes.

L’histoire et la place de la réduction des risques seront présentées, tout en montrant sa déclinaison opérationnelle qui permet d’aborder la question de la consommation de substances psychoactives d’une autre manière, sans jugement moral ni tabou.

La posture et les pratiques professionnelles en lien avec l’accueil de personnes usagères de drogues seront traitées, en fonction des questionnements et des besoins des participants à ce module.

En formation :

Durée : format adaptable, entre 1 et 3 jours selon les besoins

Pédagogie : apports théoriques, mises en situation et ateliers réflexifs de groupe

En consulting :

Intervention et accompagnement suivant le contexte et les besoins (diagnostic de la situation, analyse des besoins, pratiques professionnelles, management d’équipe, gestion des risques, conduite du changement, recommandations, plan d’action et son implémentation, évaluation des résultats)

Construire un projet de salle de consommation à moindres risques/espaces d’injection sécurisée

Cadres institutionnels – Territoire – Travail avec les personnes usagères de drogues

En 2022, près d’une centaine de salles de consommation à moindres risques existent dans le monde. Les études scientifiques menées dans différents contextes et pays ont largement démontré leurs impacts positifs en termes de santé publique, depuis la première ouverte en 1986 à Berne en Suisse. Si les salles de consommation à moindres risques sont un dispositif efficace pour prévenir les risques en lien avec l’injection, elles sont aussi une réponse en termes de tranquillité publique.

Une salle de consommation à moindres risques questionne les cadres légaux en matière de stupéfiants ainsi que la place des personnes usagères de drogues au cœur d’une ville. Elle donne à réfléchir sur le paradoxe d’avoir le droit de consommer dans un lieu sécurisé et sécurisant alors que les substances psychoactives sont encore illicites et leurs usages criminalisés.

De nombreux défis environnementaux, socio-économiques et politiques doivent être pris en compte afin d’envisager l’ouverture d’une salle de consommation à moindres risques : argumentaires destinés aux politiques et appuyés de données scientifiques précises, travail de concertation et de réseau, communication au grand public, relations avec un voisinage, nouvelles pratiques professionnelles ou encore articulation entre le cadre légal et la consommation dans ces espaces.

Au regard de l’expérience de la création et de la gestion de trois salles européennes, dans des contextes à la fois singuliers et en proximité, ce module propose d’accompagner des professionnels, des institutions et associations, ou encore des autorités politiques et sanitaires. Il permettra de réfléchir aux stratégies et aux méthodologies nécessaires à l’ouverture d’une salle de consommation à moindres risques.

En formation :

Durée : format adaptable, entre 1 et 3 jours selon les besoins

Pédagogie : apports théoriques, mises en situation et ateliers réflexifs de groupe

En consulting :

Intervention et accompagnement suivant le contexte et les besoins (diagnostic de la situation, analyse des besoins, pratiques professionnelles, management d’équipe, gestion des risques, conduite du changement, recommandations, plan d’action et son implémentation, évaluation des résultats)

Travailler dans une salle de consommation

Pratiques professionnelles – Proximité – Accompagnement

Travailler dans une salle de consommation demande une pratique réflexive constante. Face à des rituels liés à l’injection ou à d’autres modes de consommation, le professionnel doit pouvoir se positionner et trouver une proximité adaptée à ces situations singulières, sans tomber dans un détachement clinique ou relation confusionnelle.

Assister de manière répétée à des injections difficiles à réaliser, qui peuvent prendre beaucoup de temps et mettre à mal le corps des personnes, n’est pas anodin et ne peut être banalisé. Entre droit de consommer, effets du produit sur l’usager, pratiques parfois automutilatrices, rapport au corps et à l’intimité, l’accueil et le « prendre soin » ouvrent une nouvelle dimension dans la relation d’aide. Celle-ci reste encore très peu documentée depuis l’ouverture des salles de consommation dans le monde.

Les situations et questionnements qui jalonnent le parcours des professionnels dans une salle de consommation sont nombreux : effet miroir entre consommateur et non consommateur, expertises et connaissances des usagers, observatoire des pratiques de rue, gestion des overdoses, limitation des conséquences délétères sur la santé de l’usager, droit de consommer, parfois sous-tendu par un besoin impérieux, voire compulsif.

De fait, de nombreuses interrogations et incertitudes viennent souvent interpeller les équipes : quelle est la fonction du professionnel qui se retrouve sur un fil d’équilibriste, chahuté, souvent remis en question dans ses convictions de soignant ou d’éducateur ? Quel est son périmètre d’intervention et à quel moment celui-ci doit-il s’arrêter ? Comment trouver une place qui laissent les usagers être acteurs et maitres de leurs décisions et non plus seulement bénéficiaires de services ?

Aborder toutes ces questions permet aux équipes de maintenir toujours en éveil le sens de leur travail et de gagner en sérénité au quotidien.

Sur la base des expériences menées au sein de trois salles de consommation européennes, ce module propose de développer les réflexions et les questionnements de ce champ d’activités peu ordinaire qui nécessite de développer de nouvelles pratiques professionnelles et des compétences complémentaires.

En formation :

Durée : format adaptable, entre 1 et 3 jours selon les besoins

Pédagogie : apports théoriques, mises en situation et ateliers réflexifs de groupe

En consulting :

Intervention et accompagnement suivant le contexte et les besoins (diagnostic de la situation, analyse des besoins, pratiques professionnelles, management d’équipe, gestion des risques, conduite du changement, recommandations, plan d’action et son implémentation, évaluation des résultats)

Intégrer une approche de réduction des risques à un dispositif d’hébergement

Consommation – Droits fondamentaux – Accès au logement

Les dispositifs d’hébergement, notamment d’urgence, sont destinés à accueillir des publics divers dont le besoin premier est d’être mis à l’abri, en sécurité. Généralement, les règlements intérieurs interdisent la consommation de substances psychoactives, licites ou illicites. Ainsi, les personnes dépendantes doivent, pour intégrer ces hébergements, être soit sevrées, soit substituées.

Si, dans une logique de respect de la loi et de sécurité de l’établissement et de ses usagers, ces règles peuvent se comprendre, elles maintiennent les personnes usagères de drogues dans des situations très précaires. Ces conditions les empêchent de bénéficier de cette mise à l’abri et les fixent dans une marginalité les éloignant de toutes possibilité d’intégration, voire de soins.

Il existe néanmoins des alternatives permettant d’accueillir les consommateurs de substances psychoactives sans pour autant accepter ou tolérer les consommations ou créer des dispositifs spécifiques à ce public.

Ce module s’appuie sur les modalités socioéducatives, privilégiant la gestion des consommations et l’accueil inconditionnel des personnes telles qu’elles sont. Il propose d’élaborer des stratégies permettant de faire bouger les lignes en interne des institutions et de donner aux professionnels des clés pour l’accompagnement des personnes usagères de drogues conciliant un accueil possible, la consommation et le cadre d’hébergement.

En s’appuyant sur les expériences issues d’autres pays ayant éprouvé avec succès ces dispositifs non excluant, ce module propose de travailler :

  • Les cadres de fonctionnement élaborés dans des contextes répressifs au regard des consommateurs ;
  • Les possibilités de changements institutionnels visant l’accueil inconditionnel ;
  • Les stratégies pour repenser des positionnements professionnels.

→ En lien étroit avec les réalités de terrain des participants, ce module propose des cadres de référence et des outils pratiques pour élaborer des plans de changement à impulser en équipe, dans une perspective d’amélioration des conditions d’accueil et d’acquérir de nouvelles pratiques professionnelles.

En formation :

Durée : format adaptable, entre 1 et 3 jours selon les besoins

Pédagogie : apports théoriques, mises en situation et ateliers réflexifs de groupe

En consulting :

Intervention et accompagnement suivant le contexte et les besoins (diagnostic de la situation, analyse des besoins, pratiques professionnelles, management d’équipe, gestion des risques, conduite du changement, recommandations, plan d’action et son implémentation, évaluation des résultats)

Consommation de substances psychoactives licites et illicites : de quoi parle-t-on ?

Drogues – Représentations – Gestion de consommation

Comprendre les substances psychoactives, qu’elles soient licites ou illicites, est un élément essentiel dans la compréhension des consommations. Il s’agit de dépasser ses représentations sur les produits et leurs usages. En remettant la consommation de substances psychoactives dans un cadre qui n’est ni moralisateur, ni jugeant ou encore idéologique, nous présenterons les effets, les risques et la réduction des risques.

La consommation de substances psychoactives existe dans toute société et amène parfois à des états de dépendance. Ce module permet aux participants de connaitre les principales familles de produits, leurs effets et les modes de consommation. Seront aussi étudiées les interactions entre plusieurs produits, ainsi que les risques spécifiques au regard des modes de consommation.

Ce module replace la consommation dans un environnement donné, avec un certain nombre de littératures qui ont refusé un angle purement médical, au profit d’une vision plus large afin de comprendre les mécanismes de la dépendance. 

La réduction des risques, comme outil de gestion des consommations, est présentée, avec des exemples concrets, des exercices de mises en situation qui permettront aux participants d’acquérir des savoir-faire en lien avec leurs réalités de terrain.

En formation :

Durée : format adaptable, entre 1 et 3 jours selon les besoins

Pédagogie : apports théoriques, mises en situation et ateliers réflexifs de groupe

En consulting :

Intervention et accompagnement suivant le contexte et les besoins (diagnostic de la situation, analyse des besoins, pratiques professionnelles, management d’équipe, gestion des risques, conduite du changement, recommandations, plan d’action et son implémentation, évaluation des résultats)

Femmes et réduction des risques 

Genre et usage de drogues – Violence – Stigmatisation – Intersectionnalité
Femme : l’emploi du terme inclut toute personne qui s’identifie en tant que femme

Violence, violence sexiste, violences sexuelles, stigmatisations, difficultés, voire impossibilité d’accès aux dispositifs socio-médicaux, vulnérabilités liées au genre, les femmes usagères de drogues représentent un tiers des personnes qui consomment des drogues dans le monde. D’après des études, la prévalence de la violence sexiste est deux à cinq fois plus élevée chez les femmes qui font usage de drogues que dans la population féminine non-consommatrice.

La reconnaissance de l’intersectionnalité¹ dans le champ de la réduction des risques peine à trouver une place, alors que les discriminations subies par les femmes usagères de drogues sont multiples et quotidiennes. Etre une femme usagère de substances psychoactives signifie parfois, ou souvent, être à la rue, être travailleuse du sexe, être considérée comme marginale … autant de réalités qui multiplient les facteurs de vulnérabilité et font pression quotidiennement sur les femmes. Osons parler d’intersectionnalité dans la réduction des risques pour trouver des réponses concrètes sur le terrain et dans les projets menés !

Comprendre les discriminations et les violences quotidiennes que les femmes consommatrices subissent est essentiel pour reconnaître que c’est un phénomène perçu comme inquiétant et menaçant un ordre social établi : la femme, mère de famille et épouse, est une vision encore très ancrée, incompatible avec la consommation de substances psychoactives. La société juge bien plus durement une femme qu’un homme face à l’usage de drogues. Les représentations et les rôles attendus des femmes les enferment et excluent toutes celles y dérogent.

Les pratiques professionnelles doivent évoluer afin de tenir compte des besoins des femmes usagères de drogues, ce qui peut inclure notamment la multiplication d’espaces non-mixtes.

Ce module propose de faire un état des lieux des situations à risques liées au genre dans lesquelles les femmes usagères de drogues se retrouvent. Il s’agit d’adapter les pratiques professionnelles permettant d’améliorer la disponibilité, la qualité et la pertinence des services en place, et d’en développer de nouveaux.

¹ L’intersectionnalité (Crenshaw, 2005) est une démarche des sciences sociales visant à intégrer dans l’étude des pratiques spatiales la prise en compte des mécanismes de domination divers, liés au sexe, au genre, à la caste, à la race, à la communauté, aux générations. (D’après Kamala Marius, 2016).
En formation :

Durée : format adaptable, entre 1 et 3 jours selon les besoins

Pédagogie : apports théoriques, mises en situation et ateliers réflexifs de groupe

En consulting :

Intervention et accompagnement suivant le contexte et les besoins (diagnostic de la situation, analyse des besoins, pratiques professionnelles, management d’équipe, gestion des risques, conduite du changement, recommandations, plan d’action et son implémentation, évaluation des résultats)